Le pouvoir bienfaisant des arbres

Les arbres sont notre exact opposé du point de vue écologique : Ils rejettent l’oxygène, nous le respirons. Ils sont patients et calmes quand nous sommes impatients et agités.

Programmés pour ne jamais mourir (un chêne peut vivre 1.200 ans, un sapin 500 ans), ils représentent le temps long dans notre société de vitesse.

Les arbres sont aussi des êtres sociaux qui communiquent, souffrent et s’entraident. Ils sont régis par une véritable organisation, fondée sur l’entraide et la solidarité. Ils échangent des éléments nutritifs par leurs systèmes racinaires. Les parents-arbres veillent à la bonne santé de leurs rejetons. Le groupe prend soin de ses individus faibles ou malades.

Car les populations sylvestres forment un écosystème qui modère les températures extrêmes, froides ou chaudes, emmagasine de grandes quantités d’eau et augmente l’humidité atmosphérique. Dans un tel environnement, les arbres peuvent vivre en sécurité et connaître une grande longévité. Pour maintenir cet idéal, la communauté doit à tout prix perdurer.

Les arbres sont capables de communiquer entre eux par les odeurs et par les signaux électriques qu’ils émettent, mais aussi par un étonnant réseau souterrain de racines et de champignons, sorte d’Internet des bois, où s’échangent des ressources et des informations sur la sécheresse du sol et sur les attaques d’insectes.

Les bienfaits médicaux des marches dans les bois (les bains de forêt ou douches de forêt comme disent les Japonais) sont reconnus : les molécules issues des huiles essentielles secrétées par les conifères (cèdre, cyprès, pin sylvestre, eucalyptus…) ont un effet tonifiant, celles qui viennent des feuillus (chêne, érable, châtaignier, charme, bouleau, peuplier, tremble…) ont un effet relaxant.

Dès la première heure de marche en forêt, la pression artérielle diminue, le rythme cardiaque ralentit, la concentration et la mémoire s’améliorent. Et quand on est anxieux, stressé, dépressif, on peut imaginer en marchant, que les arbres s’inclinent sur notre passage pour nous saluer ou mieux nous prennent dans leurs bras. Effet garanti !

Les arbres sont aussi un bon support de méditation : Assis le dos droit, attentif à votre corps et à votre souffle, vous contemplez un arbre que vous aimez bien. Voyez comme il semble ne rien faire, cet arbre, rien du tout, voyez comme il semble inutile. En réalité il fait beaucoup de choses : il pousse, il grandit, il filtre l’air, il rejette de l’oxygène, il donne de l’ombre, il embellit le paysage, il ralentit les vents violents, il offre un abri aux oiseaux, aux insectes…

Et vous, à cet instant, vous êtes semblable à cet arbre : immobile et apparemment inutile, juste là, à suivre votre respiration qui va et vient, à prendre le temps de ressentir tout ce qui se passe dans votre corps, à écouter le murmure du monde. En faisant cela, vous vous faites du bien en donnant un peu de répit à votre esprit, vous prenez conscience de votre corps, vous cultivez votre sensibilité, votre discernement et votre rapport aux autres. Vous vous êtes apaisé au contact de cet arbre.

D’après Peter Wohlleben “La vie secrète des arbres”, Laurence Monce “Ces arbres qui nous veulent du bien”, Christophe André “3 minutes à méditer”, Thomas Mahler et Pr Qing Li (Le Point), Pierre Le Hir (Le Monde)
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1 réponse à Le pouvoir bienfaisant des arbres

  1. grossir dit :

    Et bien moi qui voulais me motiver à me balader en forêt ce jour…

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