Quand mes enfants étaient adolescents, je ne supportais pas de les voir se lever tard. C’était le “Zombies Club”
Longtemps après, j’ai réalisé qu’ils avaient raison et que j’avais tort. On parle d’âge bête des jeunes, on pourrait aussi parler d’âge bête des parents.
Le temps de sommeil des enfants et des adolescents devient un problème majeur. Beaucoup d’enfants dorment moins de 6 heures par nuit et 1 adolescent sur 4 dort moins de 7 heures la veille des jours de classe.
“La privation de sommeil est une épidémie chez les adolescents, avec des conséquences graves sur la santé mentale et physique”
3 étudiants sur 4 dorment moins de 8 heures par nuit et 1 jeune sur 4 est en dette chronique de sommeil (étude Harris Interactive)
Alors que, selon toutes les recommandations des spécialistes, il faut aux enfants et aux ados au moins 9 heures de sommeil profond par nuit.
Les conséquences sur la santé d’un manque de sommeil sont nombreuses. “Le sommeil, c’est bon pour la santé” n’est pas qu’une formule. De nombreux travaux scientifiques démontrent le rôle essentiel du sommeil sur la santé, le bien-être, l’équilibre physique et psychologique.
Le sommeil joue un rôle dans le métabolisme cardio-vasculaire, respiratoire, immunologique, et dans la thermorégulation. Et bien dormir est essentiel à la croissance par l’intermédiaire de l’hormone de croissance, sécrétée au cours d’un sommeil lent et profond.
Un manque de sommeil peut conduire à une grande fatigue, une irritabilité, un manque d’attention, des difficultés de concentration, des risques d’accidents. Outre les effets sur les facultés cognitives, dormir insuffisamment peut déséquilibrer un état psychique déjà fragile.
Le nombre de dépressions augmente actuellement chez les jeunes et on note une nette progression de la prise de médicaments comme les hypnotiques et les anxiolytiques chez les 26-30 ans.
De nombreuses études ont aussi établi que ces dettes chroniques de sommeil entraînent un risque d’obésité. Car dormir moins conduit à manger plus que nécessaire.
“Quand on réduit le temps de sommeil, cela agit sur la plasticité des neurones et sur l’organisation du cortex cérébral pendant son développement” ; Et la compensation pendant le week-end n’est pas la solution, car elle nuit à la qualité du sommeil, qui est moins bien synchronisé avec l’horloge biologique naturelle.
Le lien entre usage excessif des écrans (fixes et mobiles) et mauvais sommeil est prouvé. De plus en plus de jeunes se réveillent la nuit pour se connecter. Une fois couchés, plus de la moitié des ados utilisent leur portable et un tiers répondent à un message. On voit des jeunes s’endormir d’épuisement après avoir, la veille, regardé des séries ou joué pendant des heures en réseau.
La dépendance des jeunes aux écrans est devenue telle, qu’il faut que les parents réagissent et soient inflexibles. Si l’enfant ou l’ado a du mal à se réveiller le matin, le temps passé devant la télévision sera écourté sans faiblesse, et le portable sera confisqué avant la nuit, comme savent le faire avant les cours, les bons professeurs et comme le font aussi depuis E.Valls, les ministres, qui rendent leurs portables avant le conseil des ministres.
Ces jeunes et ces adolescents vous diront merci, plus tard…