La sophro comme disent les pratiquants, est destinée à ceux qui ont du mal à lâcher prise, qui sont constamment dans l’action, le cerveau en ébullition, le portable toujours à l’oreille avec les problèmes de stress, de sommeil, de difficultés relationnelles, voire de risque de burn-out.
Les plus expérimentés le font debout en quelques minutes au réveil, mais on peut pratiquer partout, chez soi, au bureau et à toute heure, même couché avant de s’endormir. Voici ma séance de sophrologie.
Assis sur une chaise, yeux fermés, mains sur les genoux, je prends conscience de la forme de mon corps en train de se relâcher, de se détendre. Avec ma respiration calme et tranquille, j’accueille les sensations de bien-être. Je me concentre sur mon visage, détendu, mon cou, mes épaules. Mes bras, mes mains, jusqu’au bout des doigts, se relâchent. Je sens la peau de mon visage se détendre.
J’accueille toutes les sensations de bien-être et je me concentre sur l’énergie, cette force à l’intérieur de mon corps. Je dépose tout ce qui m’ennuie à l’extérieur. J’ai l’impression de m’affaisser sur ma chaise, je bâille, j’ai envie de dormir. Je vais, comme j’ai l’habitude de le faire maintenant, libérer le négatif, libérer les tensions, tout ce qui me dérange dans ma vie. Je vais souffler pour vider mes poumons, puis inspirer et retenir l’air.
Je contracte tout ce que je peux contracter : mes cuisses, mes pectoraux, mes poings, mes paupières et retiens mon souffle, longtemps, très longtemps. Puis je souffle, comme si je devais éteindre un gâteau avec 200 bougies. Je répète ce “sophro-déplacement du négatif” deux fois en portant mes mains sur mon front puis mon ventre.
Je relâche tous les muscles. Je suis juste à l’écoute de mon silence intérieur et d’une musique planante (celle de mon smartphone) ; Avec toute mon énergie, je me concentre sur ici et maintenant. Si des bruits extérieurs ou des pensées viennent polluer mon mental, je souffle et je les laisse passer comme un nuage passe dans le ciel.
J’inspire et à l’expir, je diffuse cette énergie au niveau de mon cerveau. J’inspire encore et j’envoie cette énergie au niveau de mes cordes vocales, de mon cou, de mes épaules, de mes bras, de mon cœur, de mes poumons… Avec ma respiration calme et tranquille, j’envoie cette énergie réparatrice afin d’harmoniser mes organes et de permettre à mes cellules de fonctionner en toute quiétude, libérées des tensions. J’essaie de percevoir les sensations de chaleur, de bien-être, de lumière. J’ai l’impression que mon corps bat comme les ailes d’un oiseau au rythme de mon cœur.
Je laisse venir les images, j’accueille tous les phénomènes qui émergent de cette relation entre mon corps et mon esprit. Sur l’écran de mes yeux fermés défilent les séquences d’un film étrange : des formes psychédéliques se succèdent, je progresse dans une espèce de grotte à la vitesse de la musique puis des plantes, des feuilles poussent un peu partout. Le vert domine.
Tranquillement, je vais essayer d’évoquer mes capacités, ma force intérieure, comme si un médecin intérieur se réveillait et se mettait en action. Sans oublier surtout d’exprimer à mon corps et à mon esprit que je sais d’où viennent mes petits problèmes et qu’ils n’ont plus besoin de se manifester car j’ai compris ce que je devais faire.
Puis je ferai deux ou trois respirations profondes pour revenir ici et maintenant. Je prends tout mon temps. Et, comme j’ai l’habitude de le faire, je peux tout doucement commencer à bouger les pieds, bâiller, m’étirer et seulement lorsque je serai prêt, je pourrai ouvrir les yeux. Je peux également, si je fais cette séance en soirée, décider de m’endormir.
“La sophro a changé ma vie” dit Yannick Noah le plus zen des tennismen. Mais avant de réussir coups droits et revers, il s’est beaucoup entraîné. En sophro, c’est pareil…