La respiration a des pouvoirs stupéfiants. Profonde et contrôlée, elle apporte des bénéfices étonnants pour la vie physique (donne de l’énergie), la vie intellectuelle (favorise la concentration), la vie émotionnelle (aide à contrôler ses émotions) et la vie avec les autres (permet de mieux communiquer)
Quand on est tendu et stressé, on respire mal, le souffle est court et rapide, le diaphragme et les côtes sont bloqués, les tensions s’accumulent et provoquent des douleurs dans le cou et la nuque. Beaucoup de gens sont fatigués, nerveux et irritables, parce qu’ils respirent seulement avec le haut des poumons, et le résultat, c’est que l’air vicié ne peut pas être chassé et remplacé par de l’air pur.
Autre exemple : quelques bonnes respirations en mangeant, permet de mieux digérer (la combustion des aliments se fait mieux). Il suffit pour cela de s’arrêter trois ou quatre fois pendant un repas et de respirer profondément. Surtout, une respiration profonde et contrôlée permet de ralentir le rythme cardiaque qui est trop élevé pour la majorité des gens et évite ce que l’on appelle l’hyperventilation (respiration rapide et forte) pour les personnes émotives.
Tout cela est évident, quand on réalise que l’on fait environ 23.000 cycles respiratoires par jour. Imaginez la différence entre 23.000 respirations profondes et contrôlées et 23.000 respirations bâclées ! Voici sept respirations qui peuvent se pratiquer partout, en toutes circonstances.
1. La respiration simple : Inspirez lentement, bloquez votre respiration en comptant jusqu’à 3 à la fin de chaque inspiration, Videz d’un seul coup et complètement vos poumons à l’expiration.
Ce geste simple dénoue bien des tensions et favorise la performance mais cela permet aussi d’améliorer le sommeil, d’affiner la concentration, de renforcer la confiance en soi, d’optimiser la digestion… Imaginez que vous mâchez l’air comme la bouche mâche les aliments.
2. La respiration ventrale : Quel est le point commun entre un chanteur d’opéra, un moine Shaolin en méditation, un combattant de Kung Fu, une femme accouchant sans anesthésie, un bon orateur ? Ils respirent par le ventre ! La respiration ventrale qui consiste à faire une expiration prolongée, permet de débarrasser le corps des toxines. Pour y parvenir, inspirez profondément par le nez en gonflant le ventre, puis expirez par le nez en rentrant le ventre et en vidant les poumons au maximum. L’expiration doit être trois fois plus longue que l’inspiration.
Pratiquée régulièrement, la respiration ventrale a de nombreux bénéfices : elle permet une bonne récupération après l’effort, elle harmonise le transit intestinal, elle favorise la détente musculaire et l’endormissement, elle permet surtout de mieux contrôler ses émotions, son stress, son anxiété, voire sa douleur. Elle apporte apaisement et détente.
3. La respiration par une narine bien connue de ceux qui pratiquent le yoga : Je place l’index de ma main droite sur la narine droite. J’expire puis j’inspire avec beaucoup de douceur par la narine gauche. Je retiens l’air aussi longtemps que cela est confortable. Puis je place l’index de ma main gauche sur la narine gauche et j’expire puis j’inspire avec beaucoup de douceur par la narine droite, en retenant l’air aussi longtemps que cela est confortable. Je répète ce cycle autant de fois que je le souhaite en accélérant un peu le rythme.
En respirant par le nez, on humidifie, on réchauffe et on nettoie l’air que l’on respire.
4. La respiration bouche ouverte : Je respire par la bouche grande ouverte. Les mâchoires et la langue sont détendues. Cet exercice permet de relâcher les énergies bloquées et les émotions réprimées. Tous ceux qui enseignent et parlent en public devraient pratiquer cette respiration. Je peux aussi respirer par le nez, la bouche grande ouverte. Cette respiration favorise la concentration mentale et l’équilibre entre le cerveau droit et le cerveau gauche. C’est un bon moyen d’évacuer les énergies négatives.
5. Les vingt : Je respire par le nez à l’inspiration et à l’expiration. Je ne contrôle pas mon rythme respiratoire qui est libre. Je fais 4 respirations (inspir+expir) normales et 1 respiration plus ample, soit un cycle de 5 respirations. Je répète ce cycle 4 fois, ce qui fait 20 respirations, sans interruption. Je fais ces 20 respirations au moins trois fois par jour, de préférence le matin à jeun.
Je place ma main droite sur la poitrine et j’imagine que je respire dans ma main pour mieux localiser ma respiration. Je m’aide des doigts de la main pour compter plus facilement et libérer mon mental. Et j’imagine que je respire de l’énergie.
6. Le souffle du feu bien connue des yogi : Je redresse ma colonne vertébrale, et je rentre le menton vers la poitrine en allongeant la colonne. Je place une main au dessus du nombril, l’autre au-dessous. J’expire à fond par le nez, en contractant les abdominaux vers l’intérieur et le haut du corps. J’inspire à fond en sentant mon abdomen se soulever et j’expire à fond en pressant les mains contre mon ventre. Je maintiens une respiration par seconde, puis 2 puis 3. Je fais 50 respirations pour me redonner de l’énergie, dès que j’en ai besoin.
7. La respiration de pleine conscience : La pleine conscience, c’est être pleinement conscient de ses sensations. Au lieu de faire vos respirations chaque matin d’une façon automatique et d’occuper votre pensée à compter les temps pendant lesquels vous respirez, utilisez vos mains pour compter et concentrez-vous sur vos sensations.
Par exemple, J’imagine que j’ai une plume sous le nez et que ma respiration est si douce que la plume ne bouge pas. Je respire par le nez, yeux fermés. L’air va et vient tellement doucement que je n’entends aucun bruit. Je termine par trois longues et profondes respirations normales. Cet exercice permet de prendre conscience de l’aspect énergétique de la respiration.
Depuis 5.000 ans, toutes les traditions orientales (chinoise, tibétaine, indienne…) nous disent que la clé de notre équilibre physique, mental et psychique réside dans le contrôle de notre respiration. Et que tout commence par là !