Boire de l’eau
Le cartilage des articulations étant composé à 75% d’eau, s’hydrater est primordial. Et il faut boire, même quand on n’a pas soif, huit grands verres d’eau tous les jours, c’est-à-dire environ 1,5 litre. L’eau du robinet parce qu’elle est peu chère et peu minéralisée, est la boisson idéale.
On peut l’agrémenter d’un citron pressé, un agrume qui, malgré son goût acide, a des effets basifiants pour l’organisme. Le thé vert est également intéressant pour sa richesse en antioxydants.
Éviter les aliments qui favorisent l’inflammation
Tant qu’elle reste ponctuelle, l’inflammation de l’organisme n’est pas nocive: il s’agit d’une réaction normale du système immunitaire pour lutter contre les virus et les bactéries. Mais lorsqu’elle devient chronique, les ennuis commencent. Les cytokines, des molécules très puissantes et agressives produites pour neutraliser les agresseurs, se mettent à attaquer les cellules saines, et plus particulièrement le cartilage des articulations.
Il faut donc limiter les aliments qui favorisent l’inflammation : Charcuteries très chargées en oméga 6 qui sont des graisses pro-inflammatoires – Beurre cuit – Viandes persillées – Sucre et produits sucrés.
Parvenir à un bon équilibre acido/basique
L’acidité est le grand ennemi des articulations. Elle provoque de l’oxydation dans l’organisme, phénomène qui fait rouiller nos organes. Et les articulations sont une cible privilégiée. Pour savoir si notre organisme est trop acide, acheter en pharmacie des bandelettes réactives qui changent de couleur en fonction du pH de l’urine. S’il est inférieur à 6,5, alerte acidité !
Tous les aliments que nous consommons au quotidien sont acides, sauf les fruits et légumes qui, eux, sont basifiants grâce au potassium. L’idéal pour parvenir à un bon équilibre acide/base est de consommer 70% de fruits et légumes, 30% étant réservés à tout le reste. Pour y parvenir, partager son assiette en deux, une moitié pour les légumes, les crudités, l’autre moitié pour la viande, les féculents et le fromage…
Vive les Oméga-3 !
Les Oméga-3 qui sont des acides gras polyinsaturés, constituent une arme ultra-efficace contre l’inflammation. Des études ont montré que les cartilages de patients souffrant de douleurs articulaires ont un taux d’oméga 3 anormalement bas.
Deux à trois fois par semaine, manger des poissons gras : sardines, saumon, harengs, maquereaux… Pour les cuissons et les vinaigrettes, préférer l’huile de colza riche en oméga-3. Et déguster chaque jour des graines de lin et des oléagineux (noix, noisettes, amandes)
Des antioxydants vous veulent du bien
Vitamines A, C, E, K, caroténoïdes, polyphénols sont des antioxydants qui veulent du bien à nos articulations, car ils neutralisent les radicaux libres, des substances très agressives que nos cellules fabriquent au contact de l’oxygène, qui accélèrent le vieillissement des tissus et provoquent l’oxydation, qui est comme une rouille pour nos articulations.
On les trouve dans les fruits et légumes, toujours eux ! Parmi les fruits, privilégier les baies et fruits rouges (myrtilles, fraises, framboises, mûres, groseilles, cerises), les agrumes, les prunes, les kiwis, l’ananas et les dattes, tous très riches en antioxydants.
Pour les légumes, optez pour les crucifères (chou-fleur, chou rouge et blanc, chou de Bruxelles, chou frisé, brocoli, chou-rave, chou romanesco, radis noir, navet, rutabaga, raifort). Les fruits et légumes bio ont une teneur en nutriments protecteurs supérieure à ceux issus de l’agriculture traditionnelle et ils contiennent beaucoup moins de pesticides
Limiter les aliments frits
Les aliments frits, grillés, rôtis, sont à limiter. Car les hautes températures de cuisson favorisent la production de protéines glyquées, des substances qui déclenchent une augmentation des cytokines inflammatoires, ennemies de nos cartilages.
Mieux vaut cuire à basse température (four à 80°C) et utiliser des plats conçus pour cela, même si cela demande un peu plus de temps.
Essayer le sans gluten
Environ 10% de la population souffre d’un syndrome d’hypersensibilité au gluten dont les symptômes se manifestent souvent par de fortes douleurs articulaires. Irritée par le gluten auquel elle est trop sensible, la muqueuse de la paroi intestinale ne joue plus son rôle de barrière protectrice et devient perméable à tout, y compris à des molécules que le système immunitaire perçoit comme des ennemis. Résultat, il se défend et provoque de l’inflammation. En cas de douleurs articulaires persistantes, on a intérêt à éviter le gluten pendant trois mois et voir s’il y a une amélioration.
Il faudra se passer de tous les aliments qui contiennent du blé, de l’orge et du seigle : pain, pâtes, céréales, pizzas, viennoiseries, gâteaux, crêpes, produits panés et en croûte, biscottes, semoule, bière et de nombreux plats industriels utilisant le gluten comme liant. On pourra les remplacer par du riz, de la farine de maïs, de la fécule de pomme de terre.