Un “art” est issu d’une habileté, d’un savoir-faire, d’un procédé, d’un talent particulier.
Il produit une œuvre unique qui selon les sensibilités va surprendre, mettre en délectation, étonner, ravir…
“J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts” disait Stendhal en 1817, pris de vertige devant les fresques de la chapelle Niccolini à Florence.
On dit que la conversation est un art, un art du récit, parce qu’une conversation réussie va surprendre, mettre en joie, ravir, comme le ferait une bonne pièce de théâtre.
Mais la conversation est aussi un art de la juste mesure, car une bonne conversation vient toujours, comme dans la bonne cuisine, d’un bon dosage et d’un bon équilibre.
Il faut des compliments mais pas trop, il faut des questions mais pas trop, il faut des échanges mais pas trop, il faut de la légèreté mais pas trop. Des traits d’esprit, oui mais pas trop. De l’humour, oui mais pas trop. Des anecdotes, oui mais pas trop…
Cela demande une vraie sensibilité, une vraie habileté et une vraie maîtrise. Voilà pourquoi la conversation est un art. Mais un art de tous les jours. Comme une manière de vivre au quotidien qui illumine et ensoleille nos rapports, et qui devrait être encouragée dès l’enfance. Car le “vivre-ensemble” ne commence-t-il pas par la conversation ?
Je suis partie avec philosophe, écrivain, homme politique, comédien et me suis “régalée” de page en page à travers cet “Abécédaire décontracté de la conversation”
Il ne me quitte pas et surtout j’essaie de mettre en application à travers les cinq images (pont, raquette, sablier, balance, portable) qui sont géniales et bien parlantes.
Sûrement beaucoup d’heures de recherche et de travail, mais superbement étudié et analysé.
C’est surtout une méthode qui s’applique dans toute relation humaine, tout au long de notre vie avec des gens, des plus simples aux plus prétentieux…
Je ne dis pas “Merci tante Zoé” mais merci Henry pour ce super ouvrage.