Les dix bonnes raisons de consulter un psy

Il est parfois difficile de faire la distinction entre un mal-être passager et une vraie névrose, aux racines profondes. À quel moment faut-il envisager de consulter un spécialiste ?

On répète les mêmes échecs.
Il faut s’interroger quand les défaites personnelles se suivent et se ressemblent. Par exemple, certaines femmes répètent toujours le même mécanisme d’échec amoureux en choisissant des hommes qui ne leur conviennent pas. La relation démarre sous les meilleurs auspices, puis finit par se désagréger. Sur le plan professionnel, une personne qui se trouve systématiquement en conflit avec les autres salariés de l’entreprise doit consulter.

On commet des actes manqués.
Les actes manqués n’ont rien à voir avec une erreur de distraction. Ils représentent au contraire un désir refoulé qu’on ne peut pas exprimer consciemment. Par exemple, on a un entretien très important le matin et on ne se réveille pas, on rencontre l’homme de sa vie et on perd son numéro… Tous ces actes manqués ont une signification cachée. Seul un psy, pourra comprendre et faire comprendre ce que notre inconscient essaie de nous dire.

On souffre physiquement.
Crises d’angoisse, migraines, douleurs au ventre… il faut s’inquiéter lorsque ces manifestations physiques sont liées à une souffrance psychologique récurrente ou à une période de stress qui s’éternise. Certains personnes ont des crises d’angoisse fréquentes sans en connaitre la raison, ce qui achève de les angoisser. Le corps révèle alors un mal-être inconscient qui nécessite un suivi.

On s’enferme dans des situations malsaines.
Il faut s’alarmer lorsque l’on sait qu’une situation est malsaine mais qu’on n’arrive pas à y mettre un terme, par exemple si l’on persiste à entretenir une relation amoureuse vouée à l’échec. Autre exemple, on attend toute sa vie une reconnaissance des parents, en vain, sans réussir à tourner la page. La souffrance causée par ce genre de traumatisme est tellement forte qu’elle empêche de bien vivre.

On est souvent déprimé ou triste.
Il faut se méfier de ceux qui vous répètent que vous êtes déprimé(e), ils n’ont pas forcément de bonnes intentions. On peut facilement être mis dans la case dépressif alors qu’on va très bien. Mais consulter permet d’utiliser son vague à l’âme pour mieux se comprendre sans se laisser enfermer dans un diagnostic erroné.
Et il faut réfléchir à deux fois avant de prendre des antidépresseurs. Nous vivons dans une société où l’on n’a pas le droit d’être triste. Les antidépresseurs sont des modificateurs d’humeur, mais ils ne font pas disparaître les problèmes.

On doute en permanence de soi.
Douter en permanence de son potentiel et de ses capacités constitue un sérieux handicap sur le plan affectif et professionnel. Certaines personnes se montrent défaitistes pour conjurer le sort, mais d’autres manquent tellement de confiance en elles qu’elles pensent être incapables de réussir. Elles s’attribueront toujours la responsabilité des échecs de leur vie, à cause d’un sentiment de culpabilité parfaitement irrationnel.

On hésite en permanence.
Une hésitation peut devenir pathologique, par exemple lorsqu’on n’arrive pas à entretenir une relation avec quelqu’un sans s’interroger en permanence. Il est nécessaire de consulter lorsque chaque événement du quotidien donne lieu à une réflexion profonde qui ne mène finalement nulle part. À force d’hésiter, on ne prend aucune décision et on n’avance pas.

On a des sautes d’humeur fréquentes.
Une thérapie peut être utile si on passe rapidement d’un état de tristesse à un état d’excitation ou d’irritation, de manière répétitive et inexpliquée sans rapport avec d’éventuels changements hormonaux. Les sautes d’humeur liées à un malaise psychique sont incontrôlables. Il ne faut pas les confondre avec un simple trouble de la personnalité.

On a vécu un ou plusieurs traumatismes personnels.
Deuil, accident, humiliation, abus sexuel… autant de traumatismes qui nécessitent souvent l’intervention d’un professionnel, à condition d’en ressentir le besoin. La thérapie n’est pas une prescription d’antibiotique. C’est avant tout une décision personnelle. Certains ont une capacité de résilience importante qui leur permet de dépasser de graves traumatismes.

On a envie de se découvrir.
C’est le point le plus important. Avant d’entamer une psychothérapie, il faut être curieux de comprendre ce qui nous anime et de découvrir nos désirs inconscients. D’une façon générale, un spécialiste peut aider si l’on ressent un mal-être et si l’on a conscience d’en être en partie responsable, en l’absence d’un événement extérieur bien identifié.

D’après Dr Robert Neuburger, psychiatre et thérapeute de couple, “Première séance, 20 raisons d’entreprendre (ou non) une psychothérapie” (Payot)
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