La méditation vise à augmenter notre maîtrise et notre force intérieure en nous permettant d’être en même temps concentré et détendu. On imagine facilement les avantages d’être à la fois concentré et détendu, dans toutes sortes de situations.
Un étudiant avant un concours, un PDG avant un conseil d’administration décisif, un sportif avant une compétition, vous et moi avant un rendez-vous délicat ou encore des parents face à un ado en ébullition. Être en même temps concentré et détendu, là est le secret (lire “Comme l’archer zen” dans ce blog)
Voici une méditation à quatre temps (comme la valse) qui permet de bien comprendre la technique méditative. On peut la pratiquer plus facilement en marchant, mais on peut aussi la pratiquer devant des vagues, devant un étang, face au soleil couchant ou même assis à son bureau. Idéale dans une réunion qui s’éternise… La seule condition est que la colonne vertébrale soit bien étirée.
Premier temps « Pleine conscience du souffle » : Je concentre mon attention et je focalise mon esprit, à l’exclusion de toute autre chose, sur ma respiration. Je sens l’air entrer par les narines (mon ventre se gonfle) et sortir par la bouche (mon ventre se relâche et se creuse). Je peux m’aider à me concentrer en regardant le sol à 45°. Je reviens au souffle dès que mon esprit s’agite et veut faire autre chose. Je reste sur le souffle 2 ou 3 minutes.
Deuxième temps « Pleine conscience des sons » : Je concentre mon attention et je focalise mon esprit, à l’exclusion de toute autre chose sur ce que j’entends : Un merle tout près, le sifflement du vent dans les branches, le bâton de marche qui cogne les pierres du chemin, le crissement des chaussures… Je reviens aux sons dès que mon esprit s’agite. Je reste sur les sons 2 ou 3 minutes.
Troisième temps « Pleine conscience de la vue » : Je concentre mon attention et je focalise mon esprit, à l’exclusion de toute autre chose sur ce que je vois, en élargissant ma vision : L’avion au loin, le papillon tout près, les feuilles bleu-vert des oliviers qui scintillent au soleil, le ciel bleu azur… Je fais cela 2 ou 3 minutes.
Quatrième temps « Pleine conscience des sensations » : Je concentre mon attention et je focalise mon esprit, à l’exclusion de toute autre chose sur ce que je ressens : La chaleur sous la plante des pieds et dans le dos, les premières contractures du dos, ce genou qui coince toujours un peu, les mollets qui commencent à tirer, le plaisir du déhanchement… Je fais cela 2 ou 3 minutes. Puis je recommence (souffle-sons-vue-sensations) autant de fois que je le souhaite.
Au bout d’une demi-heure, je vais ressentir une étonnante sensation de bien-être et de maîtrise. Et je comprends alors comment la méditation fonctionne : En obligeant mon cerveau à ne faire qu’une chose à la fois et à rester dans l’instant présent, je l’apaise tout en renforçant mon pouvoir de concentration.
Le singe fou (notre esprit agité et éparpillé pour les maîtres zen) est rentré dans sa cage. Mais il a fallu batailler pour maîtriser l’animal. La méditation est une discipline bienfaisante.
Un billet d’une formidable simplicité qui rappelle en quelques lignes…quelques règles simples et bien utiles pour bien méditer…à méditer.