Méditer au bureau

Comme souvent à la rentrée, nous allons tous (enfants, ados, adultes) être soumis à beaucoup d’interrogations, beaucoup d’efforts d’adaptation, beaucoup de tensions et beaucoup de stress.

Rien de tel que de prendre le temps de méditer pour prolonger la relaxation des vacances, nous ressourcer et nous préparer cet hiver de crise.

Et contrairement à ce que l’on pense, on peut le faire assez facilement au bureau et sur son lieu de travail, à condition d’y croire et de faire l’effort suffisant (l’effort critique disent les sportifs) pour y parvenir. Il suffit d’observer au moins deux règles.

Tout d’abord : Prendre conscience de notre corps. Par exemple, assis à une table de travail, redresser sa colonne vertébrale sans l’adosser au siège, mettre ses mains bien à plat, soit sur ses cuisses, soit sur le bureau, ressentir la présence de ses pieds, eux aussi à plat sur le sol. Arrêter de fixer l’ordinateur, ses mails, ses papiers et mettre ses yeux en position mi-close, ce qui donne un regard centré à la fois sur l’intérieur de soi et sur l’extérieur, qui devient flou.

Deuxième règle : Prendre conscience de sa respiration. C’est la clé de toute méditation réussie. Remarquez une chose évidente : la plupart du temps, sauf lorsque nous faisons un effort assez violent créant un essoufflement, nous ne sommes pas conscients du fait que nous respirons. Notre respiration est faible, elle se situe en haut des poumons, elle nous fait survivre sans plus. Il s’agit cette fois d’amplifier et d’inverser ce processus.

Pour cela, il faut passer à un mode d’expiration profonde, une expiration lente et longue, dont la fin se situe dans l’abdomen, sous le nombril. L’inspiration revient alors naturellement, d’un coup, sans décision volontaire. Cette respiration est le meilleur outil qui soit pour s’oxygéner et surtout, pour mieux canaliser notre univers mental et notre énergie.

La respiration consciente se confond en effet avec la conscience tout court. Quand nous respirons ainsi, nous nous mettons en état d’attention lucide. Dès que nous sortons de cette vigilance, de cette présence à l’expir et à l’inspir, la sarabande des pensées reprend et “le singe” (notre esprit agité et dispersé pour les sages) reprend le dessus.

A l’inverse, dès que nous y revenons, nous sortons du tourbillon. “Quand j’inspire, je sais que j’inspire, quand j’expire, je sais que j’expire” disent les maîtres, pour bien prendre conscience de sa respiration.

Cette pratique de méditation par la respiration consciente, peut s’effectuer n’importe où, dans le métro, en marchant, dans son bain, dans son lit, au bureau, au Palais-Bourbon, dans une réunion qui n’en finit pas, dans un repas de famille agité, devant un ado qui pique sa crise, et même dans un amphi à la fac…

Dès que l’on s’aperçoit que l’on perd le contact avec la réalité et que l’on engloutit corps et âme dans ses pensées, il suffit de revenir à la respiration profonde, en expirant volontairement et en laissant l’inspiration se faire d’elle-même, pour très vite retrouver la pleine conscience du souffle. C’est tout simple, mais c’est immense !

D’après Marc de Smedt dans Clefs
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