Reconnaître un AVC à temps

Par une belle journée d’été autour d’un barbecue, Louise a titubé et trébuché. Nous lui avons proposé d’appeler un médecin. Elle nous a assuré que “ça allait” et qu’elle avait seulement trébuché à cause de ses nouveaux souliers. Même si elle était un peu secouée, Louise “était bien” et avait l’air d’apprécier d’être là, avec nous.

Dans la soirée, son mari nous a appelés pour nous dire que Louise avait été transportée d’urgence à l’hôpital et qu’à 18h, elle était morte. Elle avait eu un accident vasculaire cérébral dans l’après-midi…

Chaque année en France, plus de 100.000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral, lié dans 80% des cas à une hypertension artérielle. Ces AVC sont de deux sortes. Soit c’est une artère du cerveau qui se bouche causant un infarctus cérébral, soit c’est une artère qui se rompt entraînant une hémorragie cérébrale. Dans 80% des cas, c’est une artère qui se bouche stoppant l’arrivée d’oxygène dans la zone concernée et pouvant causer des dommages sévères et irréversibles au cerveau.

Les chirurgiens peuvent en général empêcher de tels dommages s’ils interviennent dans un délai de 3 heures. Dans tous les cas, ils ont une fenêtre de 4,5 heures maximum pour agir. Mais la victime d’une telle attaque étant incapable de réaliser ce qui lui arrive, seules les personnes autour d’elle peuvent reconnaître les symptômes d’un AVC. Et il n’y a pas une seconde à perdre.

Comment reconnaître une attaque cérébrale ? En demandant à la personne de faire trois choses simples, que l’on peut mémoriser grâce aux trois premières lettres du mot anglais STROKE (coup, attaque) :

  • S (smile) : demandez à la personne de sourire.
  • T (talk) : demandez à la personne de parler, de dire une phrase simple, avec cohérence. Par exemple, “il fait beau aujourd’hui”
  • R (raise arms) : demandez-lui de lever les deux bras.

Si la personne a des difficultés à bien faire l’une de ces trois choses, il faut appeler immédiatement le 15 (SAMU) et décrire les symptômes.

Plus généralement, il faut être prêt à venir en aide aux victimes d’un accident, cérébral ou autre. C’est bon pour la vie des proches, celle des autres et c’est bon pour l’estime de soi. Passer son brevet de secourisme (formation aux premiers secours) devrait être une évidence pour tous ceux qui ne sont pas indifférents à la vie des autres.

On s’initie aux gestes qui sauvent et on apprend comment intervenir avant l’arrivée des secours. 8 à 12 personnes assistent à des simulations de cas pratiques et sont évaluées en situation. Un stage dure environ dix heures, mais peut être découpé en plusieurs demi-journées ou soirées. On peut le suivre sur un week-end comme le propose la Croix Rouge. Penser aussi aux pompiers volontaires, à partir de 16 ans.

Alors, bienvenue au Club ?

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