Quand on a trop la pression, le corps envoie des signaux d’alerte, que l’on ignore au début, parce que ça nous dérange, parce que ça nous forcerait à lever le pied et à ralentir. Alors on fait semblant de ne rien voir, de ne rien entendre, de ne rien ressentir.
Le mal de nuque, le ventre noué, la barre sur la poitrine et les envies soudaines de soupirer pour mieux respirer, tout cela on le ressent, mais on n’en tient pas compte. On continue tête baissée, noyé dans ses pensées. Alors de temps en temps, ça bloque et ça coince : lumbago, colite, torticolis, démangeaisons, rhume, angine, petits boutons…
Chacune de nos confrontations à des situations stressantes se traduit par une mise en tension musculaire discrète, mais réelle. Et cette tension a souvent tendance à ne pas disparaître, parce que d’autres difficultés ou d’autres tâches stressantes surviennent ensuite. Et aussi parce que notre cerveau garde une trace de ce souci. Et alors les tensions s’accumulent.
Pour limiter cet empilage de tensions, la relaxation consiste d’abord à nous faire pratiquer des petits exercices de minirelaxation, au cours desquels le but n’est pas d’atteindre la détente complète, mais de diminuer un peu la tension musculaire, qui s’est accumulée tout au long de la journée.
En pratique, cela consiste à prêter attention à ses états du corps, afin de percevoir assez tôt l’apparition de crispations musculaires dans les zones sensibles (épaules, nuque, mâchoires), afin de pouvoir pratiquer des petits exercices de détente de ces zones.
Pour celles et ceux qui ont du mal à déceler ces tensions, le plus simple est de partir du principe qu’elles auront lieu et de prendre une ou deux minutes pour détendre son corps toutes les heures (en respirant bien profondément, en ajustant sa position, en s’étirant si possible, en remuant doucement les muscles de la nuque et des épaules).
Cela peut se pratiquer à tous moments et en tous lieux : transports en commun, feux rouges et bouchons en voiture, salles d’attente, pauses au travail…
On peut aussi, notamment dans les périodes de plus forte tension, pratiquer des exercices de relaxation plus approfondis et prolongés de dix à trente minutes, notamment en faisant du yoga ou de la méditation, pour revenir au calme physique qui va faciliter le retour au calme psychologique.
Évidemment, ce n’est pas facile, car les périodes où nous avons des soucis sont celles aussi où nous manquons de temps. Se relaxer en fin de journée est alors une nécessité vitale et une activité bien plus importante que de regarder la télé, des DVD, d’écouter de la musique ou de lire pour se distraire.