Rester assis trop longtemps est dangereux pour la santé.
La sédentarité, définie comme une situation caractérisée par une dépense énergétique égale ou inférieure à celle observée lors d’un repos assis ou allongé, a des effets délétères sur la santé.
C’est un facteur de risque de nombreuses maladies : cancéreuses, cardiovasculaires, métaboliques, psychiques… Les méta-analyses montrent que le risque de mortalité chez les adultes augmente avec un temps sédentaire supérieur à 3 heures par jour, et de façon plus marquée lorsqu’il dépasse 7 heures par jour, et cela sans rapport avec le niveau d’activité physique. Réduire le temps passé assis dans la journée figure parmi les nouvelles recommandations de Santé Publique France.
Ce n’est que depuis les années 1990 que les méfaits liés à la sédentarité ont été soulignés. Il faut 1,5 à 2 heures d’activité physique pour contrebalancer 10 à 12 heures de sédentarité mais il ne faut pas seulement augmenter son temps d’activité physique, il faut aussi réduire le temps où l’on est assis pour diminuer un risque de mort prématurée. C’est ce que montre une récente étude de chercheurs américains.
Chaque 30 minutes de sédentarité remplacées par une activité physique d’intensité légère réduit le risque de décès de 17 % et de 35 % s’il s’agit d’une activité physique d’intensité modérée à vigoureuse. Il vaut mieux bouger et ne pas juste se lever. Car plus les mouvements sont intenses, plus ils sont protecteurs pour la santé.
Le temps de sédentarité a été mesuré avec un bracelet d’activité porté pendant 7 jours. Cinq ans plus tard, les décès ont été comptabilisés. Puis des analyses statistiques ont été conduites pour voir si le risque de mortalité aurait été réduit quand les personnes avaient remplacé 30 minutes de leur temps sédentaire par une activité physique.
Conclusion : Une sédentarité trop longue augmente le risque de mort prématurée. Il vaut mieux rester debout qu’assis, et assis que couché, position qu’affectionnent particulièrement les adolescents.
L’homme reste programmé génétiquement pour se tenir debout et bouger. Mais si le génome de l’être humain n’a pas changé, son environnement a été bouleversé en peu de temps. Les progrès technologiques de ces cent dernières années, certes bénéfiques à bien des égards, nous ont rendus trop sédentaires.
Comment faire pour rester assis le moins de temps possible ? Il suffit de le décider de se tenir debout le plus souvent possible, chez soi, dans les transports en commun, de se déplacer jusqu’à un collègue au lieu de l’appeler, de lire en marchant, de téléphoner en marchant, de déjeuner debout, et pourquoi pas d’organiser des réunions debout. Bref de changer nos habitudes.