Six plantes qui nous veulent du bien

Et si la plante était l’avenir de l’homme ? On estime que 20 000 décès par an sont imputables à un mauvais usage des médicaments et que 20 % des hospita-lisations des personnes de plus de 6o ans sont liées aux effets indésirables des médicaments. Et si on allait voir du coté des plantes ?

MELISSE

La mélisse est une plante prioritaire dans une pharmacie familiale. Elle peut être utile dans tous les états d’anxiété, de stress et de troubles du sommeil. Elle est aussi souveraine lors de digestions laborieuses avec spasmes et ballonnements.

Cette plante aurait aussi un potentiel protecteur pour les cellules nerveuses, les neurones, notamment dans la prévention des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et de Parkinson.

Pour se détendre : Une pincée de mélisse pour un bol de 250 ml, porter à frémissement. Laisser infuser 10/15 minutes, filtrer. A boire froid ou tiède à raison de 2 bols par jour.  ⇒ Pour mieux digérer : 30 g de mélisse avec 40 g de menthe (Mentha piperita). Prendre une pincée du mélange pour un bol de 250 ml, porter à frémissement. Laisser infuser de 10 à 15 minutes, filtrer. A boire froid ou tiède à la fin des repas.

LAVANDE

La lavande apaise en cas de nervosité, de stress et réduit certains maux de tête de type migraine grâce à ses huiles essentielles. Celles-ci ont aussi un pouvoir antiseptique, notamment pour l’acné.

En tisane calmante : 35 g de lavande, 20 g de mélisse, 20 g de tilleul. Prendre une pincée du mélange pour un bol de 250 ml, porter à frémissement. Laisser infuser 10/15 minutes, filtrer. A boire froid ou tiède à raison de 2 bols par jour.

Migraine : En massages circulaires 2 à 3 fois par jour au niveau des tempes; Préparation : 2 ml d’huile essentielle de lavande, 2 ml d’huile essentielle de marjolaine, 36 ml d’huile végétale de dilution de noisette.

Acné : En application directe ; Préparation : 2 ml d’huile essentielle de lavande, 2 ml d’huile essentielle de niaouli, 36 ml d’huile végétale de rose musquée.
2 applications par jour, 10 à 20 jours par mois, selon l’importance de l’acné.

ORTIE

L’ortie est connue pour ses vertus revigorantes (on en mettait autrefois dans les soupes) ; Il existait aussi des hachoirs à ortie, cette plante étant souvent donné aux animaux de basse-cour et aux chevaux. Au-delà de cet usage comme fortifiant et minéralisant qui perdure pour les hommes sous forme de gélules, on peut l’utiliser pour traiter les atteintes dégénératives du cartilage.

Dans l’arthrose, l’apport en minéraux et notamment en silice (seule une petite partie sous forme organique est efficace) peut se révéler intéressant. II s’agit d’un traitement de fond et non d’un traitement anti-douleur.

Cette plante aurait également un potentiel antidiabétique. La racine est préconisée dans les troubles de la prostate, essentiellement dans l’hypertrophie bénigne. Elle pourrait avoir également un potentiel contre le cancer de la prostate. Les prises se font sous forme de gélules (30o mg d’extrait sec deux fois par jour après avis médical).

Tisane fortifiante reminéralisante : 3o d’ortie et 3o g de thym. Prendre une pincée du mélange pour un bol de 25o ml, porter à frémissement. Laisser infuser de 10 à 15 minutes, filtrer. A boire froid ou tiède à raison de 2 bols par jour en dehors des repas.

ROMARIN

Le romarin est utile dans les digestions laborieuses avec sensation de pesanteur et de lourdeur. Il améliore le fonctionnement de la vésicule biliaire, et donc la digestion des graisses. Le romarin sous forme d’huile essentielle a également des vertus contre les douleurs des articulations liées notamment à des tendinites, entorses et des crampes musculaires. Diluée et en massage, elle peut être d’un premier recours et éviter la prise de médicaments anti-inflammatoires de synthèse et d’antidouleurs.

Elle a également des vertus antiseptiques, c’est-a-dire qu’elle aide à lutter contre les micro-organismes (bactéries, virus), notamment respiratoires. Le romarin aurait un potentiel anticancer et inhiberait le développement de métastases, mais ces propriétés restent à confirmer par des études adaptées.

En tisane digestive et protectrice du foie : 40 g d’artichaut, 3o g de romarin. Prendre une pincée du mélange pour un bol de 25o ml, porter à frémissement. Laisser infuser de 10 à 15 minutes, filtrer. A boire froid ou tiède, 2 bols par jour à la fin des repas.  En massage : 2 ml d’huile essentielle de romarin camphre, 2 ml d’huile essentielle de pin sylvestre, 36 ml d’huile végétale de noisette. Masser 2 ou 3 fois par jour.

PAVOT DE CALIFORNIE

Son principal intérêt réside dans son action sédative, qui facilite l’endormissement. Le sommeil est de meilleure qualité et n’altère pas la vigilance diurne. Cette plante peut également être préconisée lors de réveils nocturnes avec difficulté de rendormissement. Dans les cas de burn-out, elle aiderait à retrouver un bon équilibre.

Sous forme de gélules d’extraits secs dosées à 300 mg. Prendre une gélule une demi-heure avant le coucher et dans la nuit, si nécessaire, pour faciliter le rendormissement.

PILOSELLE

La piloselle est une plante dite drainante. Elle est réputée réduire la rétention d’eau au niveau de l’organisme et peut être utile en cas de jambes lourdes, ce qui est fréquent l’été. Dans son usage traditionnel, on la préconise aussi dans le traitement de la cellulite, associée à d’autres plantes comme l’orthosiphon et la reine-des-prés, cette dernière ayant une action antiinflammatoire.

Bien évidemment, ces plantes ne suffisent pas à réduire la cellulite. Il est indispensable d’avoir, entre autres, une alimentation pauvre en sucres ajoutés (biscuits, gâteaux, multiples desserts industriels, sorbets, glaces…), mais riche en fruits, et surtout une activité physique suffisante.

De nouvelles perspectives scientifiques apparaissent : en effet, cette plante aurait un potentiel anti-infectieux contre différentes bactéries et, surtout, semblerait permettre de lutter contre certains cancers et plus spécifiquement celui de la peau, le mélanome.

En tisane anticellulite : 40 g de piloselle, 4o g d’orthosiphon, 4o g de reine-des-prés.
Prendre une pincée du mélange pour un bol de 250 ml, porter à frémissement. Laisser infuser de 10 à 15 minutes puis filtrer. A boire froid ou tiède à raison de 2 bols par jour entre les repas.

DR LAURENT CHEVALLIER “Moins de médicaments, plus de plantes”, Le Point août 2018
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