La respiration “breathwork”

Nous inspirons et expirons entre 20.000 et 30.000 fois par jour, souvent sans en avoir conscience et rares sont ceux qui profitent pleinement des bienfaits de la respiration.

Adaptée de la respiration yogique complète, la respiration “breathwork” se fait en trois étapes : deux inspirations par la bouche puis une expiration, toujours par la bouche. On n’utilise plus le nez.

C’est une expérience intense, physiquement, mentalement et émotionnellement. Grâce à elle, vous pouvez entrer dans un état de conscience modifiée. Vous allez peut-être pleurer, crier, sentir vos larmes couler. Le ressenti de chacun est unique et, sans doute, chaque séance sera-t-elle différente au fil du temps.

Allongez-vous. Placez une main sur votre ventre, l’autre sur votre poitrine.
 Prenez une grande inspiration par la bouche, gonflez le ventre comme si vous gonfliez un ballon.
 Sans expirer, prenez une seconde inspiration, plus petite, toujours par la bouche, et envoyez l’air dans la poitrine. Imaginez que vous utilisez le souffle comme un crochet pour aider l’énergie bloquée dans le ventre à remonter.
 Expirez, par la bouche toujours. Dégonflez le ventre. Vous n’avez pas besoin de souffler, de pousser ou de forcer.

L’inspiration est active, l’expiration est brève, passive. Il n’y a pas de pause entre les cycles. La respiration doit rester constante et circulaire.
À chaque expiration, votre corps et votre mental se détendent un peu plus. Même si vous inspirez de manière active et puissante, ne faites pas d’efforts inutiles pour faire entrer le souffle. Restez concentré sur votre respiration.

Observez vos sensations, vos émotions, les pensées qui arrivent mais ne vous accrochez et ne résistez à rien. Observez, avec une douce curiosité. Lâchez-prise. Si vous n’êtes pas à l’aise, revenez à une respiration par le nez.

Au début, commencez par 3 ou 5 minutes. Vous pourrez augmenter la durée au fur et à mesure. Ne dépassez pas 30 minutes.

Habillez-vous avec des vêtements amples et confortables, mettez de la musique, réglez un minuteur et assurez-vous de ne pas être dérangé pendant votre séance. Allongez-vous sur le dos sans croiser les jambes, les bras le long du ventre. ne mettez pas de coussin derrière la tête pour ne pas bloquer les voies respiratoires. Gardez la tête à plat. Vous pouvez positionner un coussin sous vos genoux et utiliser un masque pour les yeux. Couvrez-vous avec une couverture ou un gilet.

Lorsque vous avez terminé, ne vous levez pas tout de suite. Respirez par le nez et restez allongé une dizaine de minutes. Le “breathwork” nécessite un temps de pause incompressible, la relaxation fait partie intégrante de l’exercice : le système nerveux parasympathique est activé, le corps se relâche et se répare, les émotions se débloquent. En ne prenant pas le temps de laisser l’énergie circuler, vous risquez de passer à côté des bénéfices. Vous pouvez faire une séance quand vous en ressentez le besoin, ou quotidiennement, par exemple, le matin, avant de démarrer la journée.

Le” breathwork” peut être comparé à un entraînement de haute intensité. Il est strictement déconseillé aux personnes cardiaques, souffrant d’une tension artérielle élevée, d’une maladie vasculaire cérébrale ainsi qu’aux femmes enceintes. Les personnes élèves sujets à l’asthme, aux problèmes respiratoires, aux troubles épileptiques et aux crises d’anxiété doivent s’en tenir à une respiration lente et régulée par le nez.

D’après “Breathwork” – Susan Oubari, Émilie Veyretout
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