Créé en 2010 par Martin Hirsh, le service civique s’adresse à des jeunes de 16 à 25 ans qui sont accueillis pour une période allant de six mois à un an, dans une association, une collectivité locale, une ONG, en France ou à l’étranger, pour des missions d’intérêt général, sociales, éducatives, humanitaires ou environnementales.
Plus de 3.000 structures sont agréées par l’Agence du service civique et on peut par exemple, faire son service civique chez les pompiers de Paris, dans le secours aux victimes. Les jeunes volontaires reçoivent une formation, une rémunération (avec couverture sociale et points de retraite) et le service civique est reconnu dans le parcours d’études. Les jeunes de plus de 25 ans peuvent faire leur service civique, mais sans être rémunérés.
Le service civique est un succès car il correspond à un désir universel de la jeunesse, sauver le monde et aider les autres : 100.000 jeunes sont inscrits sur le site du service civique en 2012 et 90% en sont satisfaits. On y trouve trois profils : des jeunes précaires (garçons surtout) non ou peu diplômés, des futurs professionnels du social (filles surtout) mais aussi des jeunes diplômés du supérieur qui ne sont pas sûrs du métier qu’ils souhaitent exercer. Et tous les milieux sociaux sont intéressés.
Le service civique fonctionne un peu comme un sas permettant de réfléchir, de se poser, de se réorienter, loin du regard des adultes qui est souvent trop dur. Pendant leur service civique, les jeunes volontaires acquièrent des compétences organisationnelles, relationnelles, gagnent en autonomie, sont plus ouverts, prennent confiance en eux, ont moins de préjugés et ont une idée plus claire de leur projet professionnel
“On voit des jeunes devenir d’autres personnes. On leur apprend à monter un projet, une animation, à en faire le bilan, ils apprennent la vie, les frustrations, on les positionne en tant qu’adultes, ça remet les idées en place, ils en sortent grandis” ; “Mes parents voient que je m’éclate, que je suis content de me lever le matin contrairement à la fac”
“J’ai gagné en esprit d’équipe, je me rends compte que je sais faire des choses, que j’ai des choses à dire. Le matin je sais pourquoi je me lève, j’ai des responsabilités” ;”J’ai réalisé que le métier auquel je pensais, n’était pas celui que je voulais faire”
Ce service civique peut être un bon tremplin vers le monde du travail, parce qu’il est abordé par les jeunes avec moins de pression et moins d’inquiétude qu’un travail. Et il leur permet de découvrir des métiers et des activités auxquels ils ne pensaient absolument pas, et leurs parents encore moins.
Sans compter que se décentrer de son milieu et de ses préoccupations habituelles est un remède remarquable contre toutes sortes de préjugés, de frilosités et de fausses angoisses. C’est aussi la raison pour laquelle le bénévolat a un rôle irremplaçable dans l’orientation des jeunes. Alors vive le service civique pour les jeunes !