Poème envoyé par Gérard Depardieu à J.M. Ayrault :
Vous êtes prof et bourge et je suis un titi,
Vous êtes un Nantais et je suis un nanti.
N’êtes-vous pas heureux en tant qu’homme de gauche
Qu’un titi puisse avoir quelque argent dans sa poche ?
De plus je l’ai gagné en toute honnêteté
Sans voler, sans frauder ni même spéculer.
J’ai reçu de par Dieu le talent de séduire
Et suis dès lors vendeur d’émotions et de rire,
Ce dont vous ne pouvez qu’assez peu vous vanter.
Car lorsque je vous vois paraître à la télé
Jean ai Marc d’un Ayrault fatigué et sinistre,
Dont on m’a assuré qu’il est premier ministre.
J’aime l’amour, la vie et le jus de la treille,
Mon casier n’est en plus chargé que de bouteilles.
J’ai donc sans coup férir du jour au lendemain,
Fait ma niche fiscale en mon nid de Néchain.
J’aime mieux exporter les kilos que je pèse
Que de risquer en France une mauvaise Grèce.
Votre sécurité qu’on appelle sociale
Ne soigne pas encore les hernies fiscales.
Je vais donc me soigner, disons à moindre frais,
En buvant du pot belge au lieu d’impôts français.
Je reviendrai en France un beau jour, quand le fisc
Ne me dira plus simplement “je confisque”
Mais qu’il respectera le travail que j’ai fait
Pour concourir un peu au bonheur des Français.
Pour n’être point taxé d’être un inter “minable”
J’arrête ici les frais car ils sont impayables.
Gérard Depardieu