“Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé” écrivait Montesquieu.
Pour Chantal Thomas “Lire est un acte intellectuel et sensuel qui démultiplie notre horizon. On est à la fois ici et très loin, ou dans une mentalité qui nous était étrangère et qui devient nôtre, c’est une des magies les plus fortes qui nous soit offertes”
Selon les neurobiologistes, la lecture d’un livre engage plus de 80 % de notre activité mentale, contre seulement 15 % lorsque l’on voit un film. Lire affûte notre esprit, tout en contribuant à notre bien-être en diminuant le stress.
En 2009, une étude britannique a établi que la lecture fait baisser le stress de 68% en six minutes, mieux qu’une tasse de thé, une promenade ou l’écoute d’une musique classique.
Car la lecture est une oasis, un abri qui protège de la vitesse et de l’immédiateté du monde en nous permettant de prendre le temps de penser, d’analyser, de se construire, de rêver sa vie. Quand on lit, on écarte les sollicitations extérieures pour entrer dans un autre temps, une autre respiration, ou l’on réapprend à être attentif.
Il a été démontré que la lecture, celle de grands romanciers en particulier, développe notre empathie et notre capacité à nous mettre à la place de l’autre. Des bibliothérapeutes, vont jusqu’à prêter des pouvoirs guérisseurs aux livres, prescrivant tel ou tel roman selon que l’on souffre d’un chagrin d’amour ou… d’une jambe cassée.
La lecture apporte des bénéfices incomparables en termes scolaires : meilleurs vocabulaire, orthographe et syntaxe, plus grande aisance. C’est pourquoi, la lecture permet en général de faire des études plus poussées.
Si les gens ont envahi les librairies après les attentats de 2001/2015 et pendant le premier confinement, c’est parce que la lecture est non seulement utile mais aussi vitale. Quand tout autour de nous s’écroule, elle nous abrite et nous aide à mettre des mots sur nos maux.
Ses bienfaits, pour être littéralement inestimables, n’en trouvent pas moins des applications concrètes. Elle fait de meilleurs médecins, par exemple. Car manier le bistouri ou délivrer une ordonnance ne suffit pas, il faut aussi savoir raconter et écouter.
La lecture fait aussi de meilleurs juges car un magistrat ne peut se contenter de connaitre la loi; Il doit l’appliquer en tenant compte des situations particulières. Ce que permet précisément la lecture des romans, qui développe la compréhension de l’autre et donc la prise en compte du contexte dans lequel se sont déroulés les faits.
Et la lecture nous aide aussi à mieux dialoguer et à mieux communiquer, car en élargissant et en enrichissant la palette des mots et des idées à notre disposition, elle permet de mieux les choisir et de mieux les adapter à ce que l’on veut dire ou écrire.
Nous sommes des êtres d’émotion et d’intuition autant que de raison. La lecture est précieuse non seulement pour le savoir que nous en retirons, mais aussi pour les vibrations qu’elle fait naître dans nos esprits.
“L’imagination est plus importante que la connaissance” disait Einstein.
Merci pour l’article sur la lecture. Un monde sans livre me semblerait un monde où il serait difficile de vivre et plus difficile encore d’apprendre, car c’est aussi LE grand plaisir.