La méditation pour revenir à l’essentiel

Pour comprendre à quoi sert la méditation, le mieux est de revoir quelques scènes de la vie quotidienne.

“J’aimerais bien acheter cette moto” ; Oui, mais je n’ai pas la place pour la garer. Je ne vais tout de même pas la laisser dans la rue, au risque de me la faire voler. Il faudrait qu’on déménage dans une maison avec une cour. J’ai vu une annonce d’une maison avec une petite cour. Il suffirait qu’on vende l’appartement en prolongeant un peu le crédit, ça devrait faire l’affaire”

“Oui, mais la banque acceptera-t-elle de prolonger notre crédit ? Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’une grille empêche des voleurs motivés. Ce n’est pas grave, je ferai poser une grille plus haute. Mais ce genre de grille ne doit pas être donné. Je vais aller voir le prix des grilles sur Internet ”

“Ah, j’ai un mail de quelqu’un que je ne connais pas et qui veut être mon ami sur Facebook, et aussi un mail de Charlotte qui m’invite à ouvrir d’urgence un lien sur les énergies renouvelables. Non ! Les anglais ont publié une recherche sur ce sujet ! Il faut que je regarde cet article tout de suite. C’est incroyable le nombre d’articles qui sont publiés sur ce sujet en ce moment. J’irai aussi voir la liste des publications”

“Zut ! Tout est bloqué. C’est encore le boîtier Internet qui fait des siennes. Allons voir dans le salon. Faudrait enfin penser à changer de fournisseur d’accès. Mais que font encore ces chaussures ici ? Je vais les ranger tout de suite. J’en ai marre de ce foutoir ! Tiens ! Les enfants n’ont, comme d’habitude, pas rangé les couverts dans la cuisine. C’est donc aux autres de le faire, comme toujours ! Ça m’exaspère ! Mince ! J’entends mon portable sonner dans le bureau. Tiens ! Il reste des fraises. Je vais les finir”

En à peine 3 minutes, je me suis escrimé à résoudre un problème qui ne se pose pas (faire poser une grille dans une maison que je n’achèterai probablement jamais, pour protéger une moto que je n’ai pas encore), avant de me laisser distraire par des mails que je n’avais pas prévu de lire, puis, après avoir été tenté par une recherche prometteuse, je me suis laissé envahir par l’exaspération et harceler par mon iPhone, avant de me retrouver… devant des fraises¹.

Je réalise que, hors un certain sentiment de liberté, l’agitation de mes idées et le tourbillon de mes émotions me conduisent nulle part. Je suis comme un petit bouchon sur l’eau, livré aux courants qui changent au gré des humeurs de mon cerveau, incapable de me concentrer, incapable de produire quelque chose qui en vaille la peine, incapable de me fixer un objectif, tout en dépensant une énergie folle. Et je comprends pourquoi les bouddhistes comparent notre cerveau à un singe fou.

Et encore, il ne s’agit pas là de pensées ruminantes et obsessionnelles comme : “Je me fais du souci pour les enfants, ma voisine m’épie à travers la haie toute la journée, ça me stresse, Sarkozy m’horripile, ma belle-fille ne m’aime pas et fait tout pour éloigner mon fils, le chef de service veut ma peau, j’en dors plus …”

Et je me rends compte aussi que plus le temps s’accélère, plus il y aura d’occasions pour me laisser envahir par toutes sortes de pensées et d’émotions, les plus fugaces et les plus inutiles les unes que les autres. Une vraie dictature que je m’impose, puisque rien, strictement rien, ne m’y oblige.

Bien sûr, je pourrais pour me calmer courir jusqu’à l’épuisement, marcher 20 km ou encore faire 2 heures de yoga. Je pourrais aussi faire 15 minutes de méditation pour m’apaiser, me concentrer et revenir à l’essentiel : Qu’est-ce qui pourrait me donner le sentiment de mieux vivre ?

D’après “Secrets de psys”
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