Voici venu, comme une mode et comme les pâquerettes au printemps, le temps de l’indignation. Mais comme on dit, trop d’indignation peut tuer l’indignation, car les sujets d’indignation sont sans fin et dépendent de notre sensibilité.
Je peux comme Éric Cantona m’indigner à propos des mal-logés, mais je peux aussi m’indigner à propos des familles Roms que l’on expulse, des oies que l’on gave, des moutons que l’on égorge vivants, des oiseaux qui tombent du ciel foudroyés, ou des jeunes qui tombent d’un coup de poing américain ou d’un coup de couteau… Continuer la lecture