Dans un monde de l’hyperconnexion, la conversation qui demande écoute et attention à l’autre, devient de plus en plus rare. Elle est souvent rompue par des interlocuteurs toujours là physiquement, mais qui disparaissent soudain après l’audition d’une sonnerie de leur portable ou dans le geste addictif de retirer ce dernier de leur poche dans la quête d’un message qui rend secondaire la présence de l’autre.
Ils regardent ailleurs et quittent l’interaction, abandonnant là leur interlocuteur qui reste les bras ballants, en se demandant que faire de ce temps d’effacement de la présence, ce moment pénible où on l’a éteint en appuyant sur la touche “pause” de l’existence. L’autre devant soi a moins d’importance que les autres virtuels, susceptibles de téléphoner ou d’envoyer un message. Continuer la lecture